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Le Réseau hospitalier neuchâtelois (RHNe) a clôturé l’année 2024 sur un déficit lourd de 29,5 millions de francs, soit plus du double de ce qui avait été budgété. Un contexte difficile, marqué par une stagnation des recettes face à des charges en forte hausse, malgré 12 millions de francs d’économies déjà réalisées.

Lits C sous-financés et effectifs sous tension

Selon le président du conseil d’administration, Philippe Eckert, la baisse de l’activité stationnaire aiguë – 550 cas en moins par rapport à 2023 – a été compensée par une hausse de l’ambulatoire et une explosion du nombre de patients en attente de placement, les fameux « lits C ». En moyenne, 43 lits C ont été occupés quotidiennement en 2024, avec des pics dépassant les 60.

Ces patients, en attente de structure d'accueil adaptée, ont fortement pesé sur les finances : « ils empêchent de réduire les charges de personnel » et sont « sous-financés », alerte le RHNe, qui appelle l'État de Neuchâtel à reconnaître leur impact réel.

Des regroupements à venir et un cap stratégique à définir

Pour sortir la tête de l’eau, le RHNe envisage des regroupements d’activités, notamment en réadaptation, actuellement dispersées sur plusieurs sites. Ces pistes figureront dans le plan stratégique 2025-2030 attendu par le Conseil d’État d’ici fin juin, avec un volet immobilier projeté jusqu’à 2040.

Attirer et retenir le personnel : une priorité

Dans un contexte de pénurie de personnel, le RHNe veut aussi renforcer son attractivité comme employeur. Outre les conditions salariales, Philippe Eckert mise sur la qualité de vie au travail. Une campagne anti-harcèlement a été lancée et a déjà conduit au licenciement de deux employés impliqués dans des faits signalés au sein des blocs opératoires.

Le défi est donc double pour le RHNe : redresser ses comptes sans casser l’humain.